ROIFFIEUX

Roiffieux (en occitan Reifiòc) est une commune française située dans le département de l’Ardèche, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Roiffieux est un village fleuri, il possède une architecture ancienne au village et avec plusieurs châteaux bourgeois. Mais il est devenu aussi une importante banlieue résidentielle.

À l’époque gauloise ou gallo-romaine, le territoire de Roiffieux était sans doute déjà occupé . Mais on n’en a trouvé aucune preuve, si ce n’est son nom de Rufiacum (ferme de Rufus). On peut supposer aussi que la voie romaine du Rhône au Puy passait dans le secteur. Des restes de pavage ont été retrouvés au quartier des Pilles. La voie montait sans doute ensuite rejoindre les crêtes du massif des Vents. Quant à la première attestation écrite de son église, elle date de 774. Elle a dépendu longtemps religieusement de l’archiprêtré de Quintenas et du diocèse de Vienne, tout en étant redevable matériellement à l’abbaye de St-Claude dans le Jura.

Vers 1030 le village de Roiffieux est cité dans un document historique authentifié, à l’occasion de la donation, par Armand, chanoine de la cathédrale de Vienne, d’une ferme située au lieu-dit  » Flachedo  » (probablement  » Le Flachet « ) . Cette ferme était exploitée par Girbert, qui est donc le premier réfocalien connu dans l’histoire.

Au Moyen Âge, les estimes fiscales de 1464 ont recensé 43 propriétaires, de taille modeste dans l’ensemble. Ils élèvent surtout des moutons et des chèvres, et cultivent la vigne. Une maladière a été créée en 1286 à l’écart du village. La construction du château de Brogieux est datée de 1377. En haut du village, on peut retrouver la structure de base d’une maison forte, en haut de la rue des Mures.

Au XVIIIe et au XIXe siècle, la quasi totalité de la population vivait de l’agriculture. Les hommes y sont cités comme « laboureurs », « grangers », « vignerons » ou « journaliers »2. Quelques-uns sont artisans. Un grand nombre d’habitants ont le statut de valets ou de servantes (35% en 1804). Beaucoup travaillent pour de grands propriétaires, qui vivent rarement sur place. En 1762, le curé qui officiait à Roiffieux cite comme propriétaires importants “ M. de St-Alban d’Ay, M. de Serres (à Chardon), M. Bollioud de Tartara (à Brogieux), M. Fournat d’Ay, M. de Lamberty, M. de Missolz (à Anty)”. Pendant la Révolution de 1789, Roiffieux a été renommée « Libre Fieux » par les révolutionnaires ardéchois qui voulaient bannir tout rapport possible avec la royauté.Au XIXe siècle, d’autres familles bourgeoises se sont fait construire de belles demeures sur la commune.

Au XXe siècle, les agriculteurs sont peu à peu devenus ouvriers. D’abord notamment à la grande tannerie Meyzonnier du quartier de Cance qui a employé jusqu’à 1200 ouvriers en 1912. Ce sont d’ailleurs ses propriétaires qui se sont fait construire en 1914 le château de la Garde. À partir de 1947, d’autres ont pu travailler aux Salaisons de l’Ardèche fondées par les frères Chaillot. La population a pu ainsi se maintenir autour de 900 habitants jusque dans les années 1960.

Depuis, en une cinquantaine d’années, les nouvelles constructions de villas ont rapidement triplé la population, qui a dépassé les 2800 habitants en 2014. À mesure, les municipalités successives ont dû assurer des aménagements publics et des équipements collectifs. La vie associative s’est aussi beaucoup développée. Quelques commerces ont ouvert, mais les grandes surfaces restent éloignées, pour la plupart au nord d’Annonay.

Au niveau économique, l’employeur principal est l’Esat de l’Adapei, qui a installé et développé, à partir de 1978, ses structures pour handicapés mentaux sur le site de la Garde. Elle emploie près de 300 personnes, encadrants ou employés, pour des travaux d’entretien d’espaces verts, préparation de repas, conditionnements divers.